APICULTURE BIOLOGIQUE

La conversion à l’apiculture biologique s’appuie sur deux principes:

La zone de butinage doit être exempte de pollution agricole, industrielle dans un rayon de 3 km autour de la ruche.

L’apiculteur ne doit pas utiliser de matériaux polluants constituant la ruche ni de médicament de synthèse afin de lutter contre le varroa ( parasite particulièrement prolifique vecteur de nombreux virus pour l’abeille mellifère).

La certification agriculture biologique repose sur un cahier des charges élaboré au niveau national et Européen. Les contrôles sont réalisés par des organismes indépendants que l’apiculteur paye tous les ans .

Le cahier des charges est basé sur la volonté de faire évoluer les pratiques apicoles dans le but d’améliorer la qualité des aliments. Les organismes indépendants certifiés font réaliser des analyses afin d’attester l’absence de contaminants chimiques dans le miel, la propolis, la cire, le pollen, la gelée royale … En apiculture conventionnelle, l’utilisation de molécules de synthèse extrêmement rémanentes se concentrent dans les cires depuis plusieurs décennies. La malveillance de certains ciriers en ajoutant des produits à la cire d’abeille afin d’optimiser la quantité et les qualités physiques de la cire participe à la baisse de la fertilité des colonies et à la pollution des produits de la ruche. Les cires de réforme ne sont que rarement détruites par les apiculteurs, ceux ci sont totalement responsables de l’accumulation de toxiques dans les cires. Pour ma part je réalise mes propres cires gaufrées à l’aide d’un gaufrier en silicone avec mes cires d’opercules. La cire de corps réformée permet la réalisation de Bougies.

Gaufrier

Le nourrissement des abeilles permet de fournir une quantité de glucide suffisant afin d’éviter la famine et la perte de la colonie pendant l’hiver ou en pleine saison en cas de météo capricieuse. En apiculture biologique le nourrisssement s’effectue avec du sucre issu de l’agriculture biologique, le cahier des charges interdit l’apport protéiné (autre que pollen si possible issu de sa propre exploitation). Cette différence avec l’apiculture conventionnelle est importante car de nombreux sirops et candis protéinés issus de l’industries ne garantissent pas la sécurité des abeilles ( miel déclassés pouvant contenir des spores de loque , des polluants exogènes, ajout de protéines issu de levure de bière, soja transgénique…) De nombreux cas de mortalité ont été observés suite à des nourrissements avec des sirops industriels. Pour ma part, je fabrique personnellement mon sirop et mon candi avec du sucre de canne issu de l’agriculture biologique.

nourrissement liquide

Les produits certifiés issus de l’agriculture biologique sont généralement plus chers que les produits conventionnels. Ce surcoût est lié aux frais de la certification, au traitement contre le varroa plus onéreux et moins efficace: la mortalité en apiculture bio est selon les études au minimum deux fois plus importante qu’en conventionnel. En cas de famine, le sucre bio utilisé pour le nourrissement est bien plus cher que le sucre conventionnel car l’écart entre l’offre et la demande se creuse. Concernant la conversion ou le développement du cheptel, il est très difficile voire impossible de se procurer de la cire ou des essaims certifiée agriculture biologique ce qui fait encore grimper les prix… En contrepartie, les produits français de la ruche certifiés agriculture biologique sont très bien valorisés, et très recherché par les négociants et les laboratoires pharmaceutiques . Les années de forte production comme 2018 entraînent une baisse des prix du miel conventionnel alors que les miels certifiés conservent leurs prix. Globalement les contraintes liées au passage en bio sont importantes mais récompensées; Cette démarche doit être animée par des convictions personnelles….

 Considérations sur l’Abeille et la biodisversité                                              

L’abeille mellifère est presque systématiquement synonyme de biodiversité. De nombreuses études indépendantes réalisées montrent que lorsqu’elles sont déplacées en trop grand nombre à l’occasion de la transhumance, elles exercent une pression négative sur les autres pollinisateurs présents naturellement dans le biotope. En effet, l’apiculteur « débarque » soudainement avec 60 000 abeilles par colonie, celles-ci vont tout « dévorer » sur leur passage et peuvent occasionner une famine irréversible pour les pollinisateurs indigènes qui n’ont pas de réserves. La transhumance doit être adaptée quantitativement aux ressources disponibles, car non raisonnée elle est synonyme d’agriculture intensive :  petit à petit, de nombreuses réserves naturelles interdisent totalement la présence de ruches afin de ne pas déséquilibrer la faune indigène. L’afflux massif de ruches dans les villes, sans doute par effet « mode », est de plus en plus controversé car les ressources ne sont pas infinies, ainsi de nombreuses métropoles Européennes commencent à vouloir légiférer sur la densité de ruches : pour produire 1 kg de miel il faut environ 4 millions de fleurs et 150 000 km parcourus dans un rayon de 3 km autour de la ruche… IL FAUT DONC BEAUCOUP DE FLEURS

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