LA DISPARITION DES ABEILLES

La perte d’une colonie peut survenir à chaque période de l’année. Les différents médias tentent de relayer les informations transmises par les apiculteurs et syndicats apicoles. L’estimation des pertes au niveau national est délicate car peu d’apiculteur répond aux sondages; il est aussi difficile d’apprécier la vraisemblance de ces résultats: chacun répond ce qu’il souhaite surtout si les pertes aboutissent sur des aides…

La météorologie capricieuse en pleine saison peut priver les colonies de ressources alors que la consommation de miel et de pollen est très importante afin de maintenir une température autour de 38 degrès dans toute la ruche pour soigner le couvain: il y a risque de famine en cas de claustration persistant plusieurs semaines. L’absence de ressource dans les « déserts » végétaux particulièrement dans les zones de grande culture peut aboutir à un affaiblissement très important des colonies qui ne pourront plus se développer correctement et faire leur réserve pour passer l’hiver. Le manque de diversité des apports polliniques rend les abeilles plus sensibles aux maladies et ne permet plus de nourrir le couvain convenablement . Il est ainsi primordial de déplacer les colonies dans des zones où la flore est abondante et diversifiée ; il faut adapter le nombre de colonies à la « nourriture » disponible  » .(pollen miel propolis et eau)

Le principal parasite actuel des abeilles mellifères est le varroa. Cet acarien est apparu en France dans les année 1980, il provient d’Asie du Sud-Est. La dissémination de ce parasite est liée au commerce mondial d’essaims. Le varroa se nourrit de hémolymphe de l’abeille adulte et du couvain et transmet de nombreux virus en particulier le virus des « ailes atrophiées ».

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Varroa accroché sur le thorax d’une ouvrière

La lutte contre le varroa peut se faire avec des molécules de synthèse type Amitraze : ce traitement est actuellement le plus efficace et le moins nocif pour les abeilles. Toutefois les molécules de synthèse extrêmement rémanentes sont dangereuses pour la santé humaine et pollue l’environnement de la ruche . L’alternative est d’utiliser des « médicaments » agréés en bio: les huiles essentielles (thym menthe camphre eucalyptus) ou des acides organiques présents naturellement dans le miel comme l’acide formique ou l’acide oxalique. Ces produits de lutte contre le varroa sont actuellement moins efficaces et plus dangereux pour les abeilles mais garantissent l’absence de contaminants dans le miel, la cire, la propolis…

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Vue au microscope d’un varroa

Le frelon asiatique sévit en France depuis le début des années 2000. Il a été introduit par voie maritime dans des amphores provenant de Chine. Sa prolifération est très importante: plus de 60 kilomètre par an. Les abeilles Européennes n’ont pas ou peu développé de stratégie de défense face à ce monstre qui les capture pour en aspirer l’hémolymphe source de protéine. En Asie , les abeilles s’unissent pour étouffer le prédateur.

Frelon asiatique
Nid de frelons asiatiques

La présence de pesticides liés à l’agriculture exerce bien évidemment une pression négative sur le développement des colonies. les intoxication aiguës sont heureusement actuellement extrêmement rares mais assez facilement identifiables. Par contre l’effet de l’association de plusieurs pesticides étudiés individuellement est très difficilement quantifiable .

Il faut en plus l’intégrer à l’affaiblissement global des colonies par le varroa, le frelon asiatique, la raréfaction de la bio diversité végétale… L’origine des pertes est multifactorielle, il est très délicat de hiérarchiser les différents facteurs.



Photo d’abeilles et frelon asiatique sur matériel de miellerie

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